Nous proposons un stage de 3 à 6 mois mêlant microbiologie, biochimie et chimie analytique, dont les buts sont d’approfondir le rôle d’UvrA2 dans la coordination de la réparation des lésions complexes de l’ADN par le NER et le BER, et de développer les outils analytiques pour déterminer la cinétique de réparation des lésions UV-induites de l’ADN in vivo.


Résumé

Les voies de réparation de l’ADN contribuent au maintien de l’intégrité du génome en éliminant les lésions de l’ADN. Chaque voie possède sa spécificité de substrat, mais de nouvelles données suggèrent qu’une synergie entre les voies de réparation, et notamment entre le NER (réparation par excision de nucléotides) et le BER (réparation par excision de bases), pourrait jouer un rôle clé dans la préservation du génome. En effet, la réparation des clusters de lésions radio-induits connus pour être mal réparés par l’une ou l’autre des voies pourrait nécessiter une réponse coordonnée du NER et du BER. L’équipe de J. Timmins s’intéresse à ces voies de réparation dans la bactérie Deinococcus radiodurans, connue pour sa remarquable résistance aux rayonnements UV et ionisants. Les laboratoires de J.-L. Ravanat et J. Timmins ont récemment mis en évidence (i) une interaction directe entre la protéine UvrA2, un variant de la protéine du NER bactérien, UvrA, impliquée dans la reconnaissance des lésions, et plusieurs ADN glycosylases du BER, et (ii) une synergie du NER et du BER dans la réparation de la lésion 8-oxo-guanine.

Étudiant(e) ayant de bonnes connaissances théoriques, et si possible pratique, en biochimie et chimie analytique, un fort intérêt pour les mécanismes de réparation des lésions de l’ADN, et une forte motivation pour des travaux de recherche multi-disciplinaires.

Joanna Timmins et à Jean-Luc Ravanat.