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Marion Stalet

Protections antimicrobiennes : combinaison de la fonctionnalisation et de la nano-structuration pour explorer les interactions cellule/surface

Publié le 26 mars 2024
Thèse soutenue le 26 mars 2024 pour obtenir le grade de docteur de l'Université Grenoble Alpes - Spécialité : Chimie Biologie

Résumé :
Les micro-organismes, omniprésents et résilients, détiennent le titre incontestable d’organismes vivants les plus tenaces de notre planète. Présents sur Terre depuis environ 4 milliards d'années, leurs remarquables mécanismes d'adaptation leur ont permis de coloniser tous les environnements, même les plus extrêmes, et d’y jouer un rôle essentiel. Bien que leur prolifération remarquable et leur capacité de résistance aux antibiotiques soient établies depuis au moins un siècle, la fin de l'ère dorée des antibiotiques dans les années 1960 a ravivé les préoccupations en matière de santé publique. Afin de faire face au développement de cette résistance, de nouvelles solutions technologiques ont été explorées pour limiter la contamination d’environnements et de surfaces sensibles, notamment dans le domaine médical. Parmi elles, la fabrication de surfaces activement anti-microbiennes est particulièrement pertinente. Les approches de fonctionnalisation chimique de surface et de relargage d’agents anti-microbiens ont été extensivement explorées ces dernières années, mais souffrent encore de limites liées à la durabilité de leur activité. Des approches plus récentes dans le développement de matériaux dits « fonctionnels », comme la nano-fabrication de surfaces bio-inspirées, se révèlent également prometteuses et pourraient compléter les approches existantes. Cependant, les mécanismes d'interaction entre les micro-organismes et les matériaux sont complexes et, pour chaque approche, de nombreux paramètres peuvent influencer l'efficacité des surfaces. En outre, le manque de protocoles standards pour caractériser l'ensemble des propriétés anti-microbiennes des surfaces fonctionnelles complique la mise en commun des connaissances et la compréhension des mécanismes. En utilisant la fonctionnalisation chimique de matériaux avec des peptides antimicrobiens et la nano-structuration par électro-dépôt, cette thèse vise à mettre en évidence l'impact de certains paramètres de conception des surfaces et l'importance de les prendre en compte pour concevoir des solutions efficaces. En se basant sur l’étude d’Escherichia coli et Staphylococcus epidermidis, deux souches bactériennes pertinentes pour leur rôle sur la santé humaine et leurs différences morphologiques, un protocole exhaustif de caractérisation microbiologique des propriétés anti-microbiennes de matériaux fonctionnels, accompagné d'algorithmes semi-automatiques accélérant le traitement des données ainsi produites, a été développé. Ce protocole a été appliqué pour évaluer l’efficacité des approches, que ce soit individuellement ou en combinaison. Les résultats obtenus permettent de mieux comprendre l’impact des différents paramètres étudiés et mettent en avant les étapes clés dans la compréhension et l’évaluation des propriétés anti-microbiennes.

Jury :
Présidente : Lydie Ploux
Rapporteur : Vincent Humblot
Rapporteure : Nathalie Faucheux
Exalinatrice : Marianne Weidenhaupt
Directeurs de thèse : Yoann Roupioz et Michel Canva
Co-directeur de thèse : Paul Charette
Co-encadrants : Loïc Leroy et Laurence Convert

Mots clés :
Fonctionnalisation chimique, Peptides antimicrobiens, Nanostructuration, Protection bactéricide, Électro-dépôt, Interactions cellules/surfaces

Thèse en ligne.